
Il y a à peine deux mois, tout le monde donnait le milliardaire égyptien, première fortune d'Afrique selon le classement 2008 de Forbes, perdu. Sa filiale algérienne OTA, détentrice de la marque de téléphonie mobile Djezzy et première source de revenus de son groupe, était paralysée. L'Etat algérien réclamait 596 millions de dollars d'arriérés fiscaux, les transferts opérés par Djezzy vers l'étranger étaient bloqués. Alger refusait également d'avaliser la vente de l'opérateur au sud-africain MTN et menaçait d'exercer son droit de préemption sur la société.
Au même moment, Orascom Telecom avait d'autres problèmes. Le gouvernement italien avait également lancé un contrôle fiscal sur l'opérateur Wind, filiale italienne de l'Egyptien, et lui réclamait 60 millions d'euros. Du coup, avec un cours en chute constante depuis des mois, Sawiris trouvait de grandes difficultés à vendre ses actifs, pour faire face à son endettement (autour de 7 milliards de dollars en mai 2010).
Pour s'en sortir, Sawiris n'avait qu'une seule solution : trouver une porte de sortie d'Algérie. Devant le refus des Algériens de le laisser céder Djezzy à ses conditions, il a imaginé un autre scenario: la fusion de sa holding Weather Investments avec le russe Vimpelcom. Par cette opération, Vimpelcom, propriété d’un redoutable oligarque russe proche du Kremlin, devient actionnaire majoritaire d'OTA et c'est désormais lui qui entre en jeu en Algérie.
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